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Jijel, Les grandes Histoires

 


Histoire

« Si nous venions à disparaître, défendez nos mémoires » Didouche Mourad

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 Khellaf Abdenour


Martyrs

Martyrs de Novembre

Khellaf Abdenour

12 septembre 1917 - septembre 1961


En pénétrant dans la maison de Khellaf Abdelkrim, le père de Abdenour, lorsque celui-ci venait de rejoindre le maquis, et lors de la perquisition de l’armée française qui s'en est suivie, un gradé du contingent, tout en procédant à la fouille de la demeure, prononca l’aveu d'une défaite inexorable pour la France.
« Comment quelqu’un qui vit dans une si grandiose maison, qui possède un beau et raffiné salon comme celui-là, puisse laisser tout ce luxe et monter dans la montagne pour affronter le dénuement et les âpretés? Je crois que c’en est fini de la France, » dit-il.
Le Martyr Khellaf Abdenour Aussi vrai que puisse tonner cet aveu prémonitoire, et malgré le pessimisme ambiant de l’époque, ce ne sera sincèrement que méconnaître le parcours politique et militaire du Chahid Abdenour Khellaf. Son engagement envers sa patrie, sa famille et ses amis.

Voici résumée, l'histoire de son parcours patriotique

Le Chahid Abdenour Khellaf était né le 12 septembre 1917 à Jijel, de son père Abdelkrim riche négociant en commerce et sa mère Benyaïche Houria femme au foyer. Mobilisé durant la seconde guerre mondiale, il fut capturé par la troupe allemande et emprisonné dans un camp nazi. À la libération, il fut de nouveau arrêté par l’armée française lors des manifestations du 08 mai 1945. Et conduit à la prison militaire de Constantine. Il sera relâché quelques mois plus tard. Face à ces douloureux évènements, Abdenour qui a débuté sa carrière de militant politique dès 1940 au sein de l’UDMA de Ferhat Abbas, deviendra responsable local des Amis du Manifeste Algérien (AML) de la ville de Jijel, commence à établir des rapports serrés avec les militants du MTLD. Membre au sein de l’équipe de la JSD en 1952, il était attelé aux relations politiques et culturelles du club. Mais convaincu que la France coloniale ne sortira que par la pression, par la force, ou par les armes, il entama une coordination politique beaucoup plus poussée avec Rouibah Hocine. Il rejoint plus tard, avec un groupe d’autres amis le parti PPA/MTLD et disait que la «lutte armée était la seule issue pour la liberté». L’homme engagé était discret et avait un don pour la répartie. Malgré son éloquence et sa maîtrise du verbe doublé d’une bonne culture, il ne se hasardait jamais dans des discussions stériles ou ne prononçait des « discours nationalistes » circonstanciels. Sa langue était faite pour l’engagement, son courage pour l’action. Son enthousiasme pour l’action militaire, le pousse à s’engager en 1956 dans le combat libérateur et devient membre de l’OCFLN et responsable de la cellule locale de Jijel. Lors du démantèlement de sa cellule en 1957 par l’armée française, Abdenour pris alors le chemin du maquis où il sera affecté dans le « secteur II » de Jijel. Il laissera derrière lui toute sa famille, sa femme et ses quatre filles. Dans la résistance, il se montra digne de ses convictions et de son objectif pour la libération du pays. En pleine guerre, et durant l’opération « Pierres Précieuses » en 1958, ses compagnons de lutte et à leur tête le commandant Hocine Rouibah, voyant que la vue de Abdenour avait fortement baissé et lui occasionnait de grandes difficultés dans ces déplacements dans ces rudes montagnes de la Wilaya II, lui conseillèrent fortement de passer en Tunisie pour se faire soigner et se reposer. Mais la réplique du nationaliste ne se fait pas attendre. « Ecoutez-moi bien, dit-il: «vous voulez que j’aille me vautrer à Tunis, et lorsque je vais revenir à l’indépendance de l’Algérie, comment irai-je affronter dans ma ville de Djidjelli, ma famille et mes amis et leur dire que j’étais en Tunisie? Jamais je ne pourrais supporter cette humiliation, ni celle que je sentirai comme « suprême trahison ». Je préfère rester parmi vous, mes chers camarades de toujours, quelque soient les obstacles et mes difficultés. Ce sera l’Istiklal ou le Martyr. Un point c’est tout. Et dorénavant je ne veux plus entendre susurrer de telles inepties.» Reconnu par ses pairs, il gravit les échelons de la responsabilité en passant de secrétaire de la région II, au poste de commissaire politique du secteur II, région II, zone I de la wilaya II, après la nouvelle organisation politico-militaire. En septembre 1961, au cours d'une opération de ratissage de l'armée française appuyée par l'aviation au lieu-dit Achetaf, dans le mont Bouhanche, Khellaf Abdenour tomba au champ d'honneur, après une héroïque résistance de son groupe. Karim Hadji
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Sources:
  • Hommage établi par M. Khelfaoui Bachir (en arabe)
  • jijel-archeo Mémorial

jijel-archeo © novembre 2011


 

 
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